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Trouver la joie là où se niche la peur.

La nature réveille en chacun.e de nous de grandes joies, un ancrage profond et apaisant mais aussi parfois des peurs, des appréhensions, parfois un dégout ou un manque d’attrait, bref des émotions auxquelles on n’a pas très envie de s’exposer… La peur de se perdre, celle de la nuit, du vide, de l’inconfort, de dormir dehors, de rencontrer certains animaux - insectes, sanglier, loup…-, la peur de se salir ou de se blesser, la peur de ne pas être capable, d’être mouillé.e ou d’avoir froid… Vous reconnaissez-vous dans une ou plusieurs de ces peurs ? Elles m’accompagnent, moi, encore parfois. Certaines nous appartiennent en propre, d’autres relèvent d’un inconscient collectif très lointain qui a protégé nos lignées pendant des centaines de milliers d’années, d’autres encore naissent d’une culture récente qui ne nous expose plus assez à la nature ou de manière aseptisée.

 

Faut-il se frotter volontairement à ces appréhensions ? Oui, mille fois oui, à celles qui sont affleurantes, proches et motivantes, parfois handicapantes, une par une, avec douceur. En premier lieu pour les transformer en joie. J’étais pleine d’appréhensions lors de ma première nuit seule dehors ; aujourd’hui chacun de mes bivouacs solitaires est une joie profonde, une intense régénération. Ne plus mettre ces peurs à distance, s’en faire des alliées, en nature et ailleurs. Pour toucher du doigt nos ressources intérieures, les éprouver et les sentir en nous à chaque instant. Pour partager et transmettre autour de nous la joie profonde des épreuves dépassées. Et surtout, pour se glisser plus loin à la rencontre de la nature, tisser des liens de plus en plus étroits et soutenants avec les éléments et les vivants ; comment puis-je établir un lien de cœur, de corps, avec la Terre, m’engager à ses côtés, si je n’ose pas la toucher, m’y rouler ?

 

Ce réensauvagement est au cœur de chacune des propositions d’Immersion Montagne. Il ne s’agit pas de « dompter » froidement une nature jugée hostile ou de vivre des situations éprouvantes où l’on se sent impuissant.e. Se réensauvager c’est grandir à nous-mêmes et au monde, dans tous ses possibles, patiemment, en sécurité et avec le soutien inconditionnel d’une petite communauté.

 

Rendez-vous ce printemps et cet été à la rencontre du « sauvage » en nous.

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