Il a fallu prendre sur nous ce soir-là pour ressortir après une longue journée de marche. Remettre les chaussures, mouillées bien sûr, les vêtements chauds, quitter la chaleur de la cabane, et partir marcher, encore, dans la nuit tombante. Pourquoi ? Pour rejoindre sur la colline, deux d’entre nous qui avaient préparé un feu magnifique. Pour partager un demi-verre de vin chaud, un silence, un chant inuit qui renouvelle l’énergie et ramène la chaleur en nous. Pour s’absorber dans ce feu qui lentement s’enfonçait dans la neige, qui nous invitait en mourant petit à petit à rejoindre à nouveau son jumeau, dans l’âtre de la cabane. De feu en feu, voici l’importance.
Écrire commentaire