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Respirer

Penser ce virus, ce qu’il nous raconte de notre appartenance au vivant dans toute sa force et sa vulnérabilité, ce qu’il nous dit de la manière dont nous construisons nos vies, nos liens.

 

 

 

En affectant nos poumons, en nous forçant à porter des masques, il nous pousse à ressentir à quel point notre vitalité est liée à la respiration. Vous souvenez-vous à la sortie du confinement de votre première grande inspiration face à un paysage, un arbre, un parent ? De la joie, de l’espace, de la plénitude générés par cette simple respiration ? Marcher, c’est précisément jardiner ces espaces, entretenir ce mécanisme vital qui renouvelle à chaque instant notre énergie. Respirer avec le vivant, parce qu’on est vivant, tout simplement.

 

 

 

Cette respiration, la plupart des espèces l’ont en partage au cœur même de leurs cellules, dans leurs mitochondries. Les mitochondries assurent, chez l’homme comme chez le chamois ou le moustique, le métabolisme respiratoire cellulaire. Elles ont été « acquises » par l’évolution il y a 2 milliards d’années, lorsqu’une bactérie capable de fixer l’oxygène a été intégrée par symbiose dans le Saint des saints du vivant, la cellule. Les savants appellent « saut évolutif » une telle acquisition « rapide » de nouvelles capacités, générée souvent par une interaction symbiotique entre un micro-organisme et un être vivant. Et n’est-ce pas précisément un saut évolutif, au sens figuré cette fois, que ce minuscule et puissant virus propose à notre Humanité ? Retrouver le sens de l’essentiel.

 

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