Choisir son duvet : transformer son rapport à la montagne

Comment un duvet est à la fois essentiel à notre confort et une porte vers une autre manière d’être en montagne.

Publié le

2 avril 2025

Se connecter au vivant, même en dormant

Choisir son duvet n’est pas qu’une question de technique. C’est aussi penser à la manière dont nous allons habiter la nuit, au plus près du souffle du monde. Dormir dehors enveloppé.e par les éléments, ou dormir en tente ou en refuge, l’été ou l’hiver, c’est dans tous les cas s’abandonner un instant à la Terre.

Le duvet devient alors plus qu’un simple équipement : il est un refuge, une seconde peau qui nous permet d’écouter le silence, d’accueillir l’air frais et de ressentir pleinement notre présence. Il fait partie avec les chaussures et le sac à dos du triptyque le plus important pour moi, pour ne pas être retenu.e dans l’expérience à cause de son matériel.

Avant d’investir, vous pouvez louer ou emprunter (demandez-moi), acheter en seconde main, etc.

Chaud, léger et conscient

Pour choisir un duvet adapté, il faut considérer trois critères essentiels :

  • La température de confort (et non la température extrême, que je vous souhaite de ne jamais avoir à l’expérimenter avec votre duvet!) : optez pour un modèle adapté aux conditions que vous rencontrerez, afin de dormir sereinement sans lutter contre le froid. A titre d’exemple, mon duvet d’hiver est de température confort -20°C alors que mon duvet d’été avec lequel je dors sous les étoiles à 2 500m d’altitude offre une température confort -5°C. Un duvet de bivouac estival à basse altitude ou pour dormir en cabane non gardée sera plutôt de température confort 10°C.
  • Le poids et le volume : plus il est léger et compact, plus il facilitera votre marche mais plus il sera cher. Le pouvoir gonflant de la plume et du duvet permet de gagner en poids et en compression. Ce pouvoir gonflant s’exprime en “cuin”, 700 à 800 cuin pour un duvet de montagne, c’est l’idéal. Gros défaut de la plume : c’est l’air entre les duvets, les “barbes” de chaque plume qui nous réchauffe, or lorsque les plumes sont mouillées ou l’air humide à l’intérieur, il n’y a plus de gonflant donc plus de chaleur ! Pour un apport en chaleur équivalent, le synthétique est moins compressible et plus lourd mais moins cher.
  • L’origine des matériaux : la plume d’oie ou de canard est une industrie qui souvent respecte peu les animaux. Renseignez-vous sur l’origine du garnissage de votre duvet (recyclage, filière responsable) qu’il soit en plume ou en fibres synthétiques

Vous en voulez encore !

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