Pour beaucoup d'entre nous, la nature est un engagement fort, parfois une source d'anxiété quant à son -notre- avenir. Nos préoccupations sont ô combien nécessaires. Si elles ne deviennent pas un concept - la nature-, une idée - sa défense- déconnectée d'une incarnation physique, personnelle et collective. Pourquoi donc cette nécessité de pratiquer la nature, de la faire descendre de la tête à nos pieds ?
Parce qu'il faut de la douceur dans nos "concernements" les plus durs et de la joie dans nos colères les plus profondes. La nature amène cette joie et cet apaisement, même lorsqu'elle nous présente une expérience loin d'être facile ou idyllique.
Parce que la nature régénère, soutient, nos psychés et nos corps depuis des centaines de milliers d'années. Cet âge de connexion profonde que notre survie exigeait a été bien plus long que l'ère actuelle de déconnexion. Nos cellules en sont encore empreintes. Il n'y a rien de nostalgique à cela mais un simple besoin vital.
Parce qu'il faut connaitre, incarner et vivre dans l'intimité de la chair l'habitabilité de la Terre pour qu'elle fasse substance.
Parce que la nature fait de nous un collectif interdépendant en mouvement. Elle nous unit là où la peur et sa manipulation nous désagrège.
Vivre dans nos corps cette appartenance physique, sensorielle et psychique aux éléments, aux autres vivants, aux paysages. Chaque jour, en croisant une plante sur le trottoir. Lors de temps dédiés pour faire émerger, grandir, et formuler nos liens. Ces temps nourriront alors les temps plus quotidiens.
Cet hiver les expériences vécues seront légères et joyeuses, mais elles toucheront aussi à la profondeur du simple fait d'être en nature. Vous venez ?
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