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L’été est presque là…

mais c’est en cette période printanière que le décalage de saison est le plus fort entre la montagne et la plaine. A 2 000m d’altitude dans les grandes pelouses alpines où, j’espère, vous poserez vos pas cet été, 50 cm de neige empêchent encore les plantes d’atteindre le graal solaire pour commencer leur photosynthèse. Mais elles sont prêtes à dégainer leur chlorophylle pour accomplir un cycle de croissance complet dans l’été, avant de se laisser ensevelir à nouveau à l’automne par une couche de neige isolante.

 

Dès la mi-avril, les marmottes émergent lentement, affamées dans ce paysage enneigé. Les chamois ont déjà leur pelage d’été plus clair et sont prêt(e!)s à mettre bas d’ici quelques jours. Les oiseaux arrivent progressivement d’Afrique ou de Méditerranée. Les plus téméraires sont déjà là même si la pelouse pour se nourrir et nicher n’est pas encore accessible partout, enfouie sous la neige. Les mâles défendent déjà un territoire que pour beaucoup ils n’ont jamais vu de leurs yeux adultes, devinant d’instinct les zones qui déneigeront le plus vite et seront les plus riches en nourriture pour assurer la survie de leur nichée.

 

Bref, en montagne plus qu’ailleurs, le « timing » est une prise de risque, bien rodée. Rien ne sert de courir, mieux vaut écouter les éléments et partir à l’heure… Et c’est bien la philosophie d’Immersion Montagne !

 

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